Communiqué de presse inter associatif sur le Glyphosate

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Nos associations condamnent le renouvellement de l’autorisation du glyphosate par la commission Européenne et demandent la sortie de l’agriculture industrielle !

Les informations issues des documents récupérés par la justice américaine chez Monsanto ont montré combien cette entreprise manipule la science, achète les scientifiques, fait pression sur les agences sanitaires et fait passer l’intérêt de ses actionnaires avant la santé publique. Sur la base d’études sanitaires, le tribunal international de la Haye mis en place pour juger les méfaits de Monsanto a aussi montré combien les populations exposées sont victimes de problèmes de santé comme des malformations, de l’autisme, des problèmes de peau, des maladies dégénératives etc..,

Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) à partir d’études scientifiques indépendantes, a classé ce produit cancérogène probable pour l’homme et certain pour l’animal.

Pour les autorisations de mise sur le marché, l’effet cocktail (mélange de produits) n’est jamais évalué, tout comme les produits commerciaux. Seule la molécule active est évaluée, et de plus elle l’est par les études des industriels eux-mêmes.

Que faut-il de plus ?

Maintenant, il faut dire stop au Glyphosate, aux pesticides et aider les agriculteurs à changer les méthodes qui leurs ont été imposées par l’agro-industrie et les rendent dépendants des semences brevetées et de leurs cortèges de produits mortifères. Les pesticides ou biocides ne font que gérer la pathologie végétale inhérente aux semences hybrides améliorées et remplir les caisses des firmes agrochimiques. La Recherche publique doit bénéficier de moyens qui activent durablement les alternatives biologiques aux pesticides.

Les méthodes alternatives existent et sont mises en œuvre depuis des décennies par l’agriculture biologique. C’est bon pour l’emploi, pour le climat, pour la santé, pour l’eau pour les finances publiques.

Il faut maintenant agir et se sortir de la pression des groupes agro-alimentaires et de leurs soutiens productivistes. Le nombre de victimes ne cesse de croître. Certains experts estiment déjà que « cette bombe à retardement » aura un coût majeur pour notre système de protection sociale. Pour les pouvoirs publics, c’est la santé de la population, la qualité de l’alimentation et les revenus des agriculteurs qui doivent primer, et non les intérêts financiers. Face à la gravité de la contamination de l’eau et au nombre grandissant de victimes des pesticides, le gouvernement Français doit prendre ses responsabilités en accompagnant les agriculteurs, comme il s’y est engagé, et ce, indépendamment du verdict Européen.

Nos associations demandent donc que l’usage des produits à base de glyphosate soit interdit et la mise en place de mesures économiques afin d’en finir avec l’agriculture industrielle !

Alternatiba Limousin, Les amis de la terre, Les amis de la confédération paysanne, Anv/Cop21, Attac 87, CCFD Terre solidaire, Limousin nature environnement.

 

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